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Be one with your goal Jean-Fred Chapuis, en route pour un nouveau sacre

Les caméras du monde entier sont braquées sur la métropole russe, organisatrice des 22èmes Jeux Olympiques d’Hiver. Il est 14h. L’heure de la finale du ski cross masculin, la plus jeune mais pas la moins spectaculaire des disciplines olympiques. Le monde des skieurs-boxeurs. Le royaume des puncheurs-glisseurs. Sur la ligne de départ, trois français, un canadien. Trois amis, un adversaire.

Jeudi 20 février 2014

Sochi (Russie)

Porte 3, dossard vert, Jean-Fred Chapuis, mâchoire serrée, regard sombre, posture guerrière. Il sait qu’une fois lancé dans le boardercross, la compétition reprend ses droits, repoussant l’amitié au-delà de la ligne d’arrivée. Départ tonique, trajectoires au cordeau, jumps galactiques. Jean-Fred confirme qu’il appartient à cette race des champions qui savent se sublimer le Jour J. Au bout de deux minutes d’effort, l’or olympique, un triplé historique. Il savoure. De rage, lève le poing. De joie, enlace Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol, les deux acolytes qui l’accompagneront sur le podium. « Partager cette Marseillaise avec mes potes, c’est un souvenir fabuleux, confirme le champion. Mais aujourd’hui je n’ai qu’un objectif : revivre pareille sensation. »

"Je voulais devenir double champion olympique"

Difficile de toucher à nouveau terre. La sensation d’un interminable saut dans le bonheur dont la majorité des athlètes aurait du mal à envisager la réception. La grande majorité, mais pas Jean-Fred. Comment repartir au combat lorsque l’on vient d’accomplir un tel exploit ? Comment retrouver une source de motivation lorsque l’on vient de réaliser son rêve ? « C’est simple, répond le skieur. Il suffit de trouver un autre rêve. Pour moi, au lendemain de mon titre, il s’imposait comme une évidence. Je voulais devenir double champion olympique. »

Sa décision est prise, irrévocable. Il repart pour une odyssée de 4 ans, avec tous les sacrifices que cela implique. Ne pas céder un millimètre à la distraction, pas une seconde à l’oisiveté. Fainéantise, farniente… autant de concepts qu’il a banni de son champ lexical depuis des années.

Début du mois de mai 2017

Val-Thorens (France)

La saison 2016-2017 s’est achevée sur un nouveau titre de vainqueur de la Coupe du Monde de ski cross. Le troisième consécutif depuis les JO de Sotchi. Une performance historique. Inégalée. Après une dizaine de jours sous le soleil d’Abu Dhabi, il est pourtant déjà l’heure de remonter sur les skis. Au programme de ce stage, le test du matériel pour l’hiver à venir. « Un moment d’autant plus crucial en cette année olympique. » Il doit faire son choix entre 2 modèles proposés par la marque Lange et entamer ce processus de recherche de « tous les petits détails qui permettront de faire la différence le Jour J ».

Les 3 qualités recherchées ? « Une chaussure précise, qui retransmet beaucoup de puissance tout en offrant un très bon toucher de neige. Car au final, la chaussure constitue ton lien direct avec la neige, ce qui détermine ta sensation. Et le ressenti, c’est mon avantage concurrentiel, ce qui me permet d’accélérer dans les courbes et de virer court sur certaines trajectoires quand d’autres tirent plus large. »

Race

RS 130

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19 octobre 2017

Stelvio (Italy)

C’est ici, perchée à plus de 3 000 mètres, que l’équipe de France de ski cross peaufine son avant-saison. Après 3 mois axés sur la préparation physique, dans le but de développer son endurance et sa force musculaire, notamment le haut du corps « pour être plus explosif sur les départs », Jean-Fred affute sa forme et affine ses choix. « Pendant tout l’été, mes journées se résumaient à 2 entrainements intensifs par jour : musculation le matin, vélo, course à pied ou fractionné l’après-midi. C’est usant mentalement. Parfois, c’est dur de se lever. Puis tu aperçois l’objectif en ligne de mire et là tu sais pourquoi tu fais tous ces sacrifices, pourquoi tu acceptes que ton corps soit endolori par les courbatures. » Pourquoi ? « Car ce qui est important, c’est de ne pas avoir de regret. Quoi qu’il arrive, être sûr d’avoir tout donné et peu importe le résultat, pouvoir se regarder en face. C’est ça ne faire qu’un avec son objectif. »

 

Pour ne faire qu’un avec son objectif, il faut également ne faire qu’un avec sa chaussure. Ce stage dans les Alpes est donc l’occasion de valider tout le travail fait avec le bootfitter, l’équipe technique Lange en amont. « Le canting, le chausson ainsi que tous les autres petits réglages sont entérinés. Il ne me reste plus que la dureté exacte du plastique à déterminer. »

6 Decembre 2017

Val-Thorens (France)

Lancement de la saison. Première manche de Coupe du Monde, chez lui, à Val-Thorens. Gérer le risque de blessure, le pic de forme ? « Impossible, il faut se donner à fond. Le niveau de l’équipe de France est si élevé qu’il faut prendre chaque course l’une après l’autre pour espérer aller en Corée. De plus, être performant dès maintenant, c’est de la confiance engrangée pour le Jour J. »

Calculer ? « Ce n’est pas un concept très répandu dans le ski cross. Si tu t’engages, tu donnes le maximum, c’est tout. » Comme depuis 4 ans. Jusqu’au 21 février 2018. Car s’il y n’y a qu’une chose que Jean-Fred a calculé, c’est la distance qui le sépare de cette échéance. C’est tout.