Lange | LE PARADIS SECRET DE MEGAN DINGMAN | Lange -
31.12.2021 | Stories - Athletes

"Tout a débuté par un coup de téléphone..." récit de Mégane Dingman

Athlètes présents dans la news

Tout commence par un coup de fil... puis suit généralement quelqu'un qui me dit que j'ai une idée folle... puis presque toujours, ce qui suit est "Je te retrouve là-bas". Généralement à une heure indue.

Et c'est exactement comme ça que s'est passé l'appel téléphonique avec Rachel Burks, une coéquipière de Dynastar/Lange/Look, lorsqu'elle m'a appelé pour me parler de la ligne épique qu'elle voulait skier.

Cette ligne est une ligne qui ne passe pas inaperçue. Vous pouvez la voir de l'autoroute lorsque vous conduisez en direction du sud depuis Salt Lake City, UT, après le Mont Timpanogos.

Elle vous laisse penser : " Wow, ce serait une ligne vraiment cool à skier, mais elle semble si loin. "

Après quelques discussions, nous avons décidé d'aborder cette ligne un peu différemment. Le chemin de terre ayant fondu sous l'effet du dégel printanier, nous avons choisi d'utiliser nos VTT pour parcourir les 4 miles d'approche, avec un dénivelé d'environ 1 400 pieds, jusqu'à la base du couloir, plutôt que d'y aller à pied. De là, nous avons caché nos vélos dans les buissons, puis nous avons parcouru les 3 500 pieds restants jusqu'au sommet. Cette aventure multisports serait une façon parfaite de conclure la saison de ski.

La veille, nous avons tout préparé et emballé. Nous avons vérifié le Lange XT3 TOUR, le Dynastar M-Tour 99, des couches, des chaussures de tennis, beaucoup de collations, de l'eau et des vélos. Mon réveil étant réglé à 2 h 40 du matin, nous sommes allés nous coucher. 

Nous sommes arrivés au parking vers 4 heures du matin pour trouver Rachel Burks qui nous attendait. Mon partenaire Thorn et moi sortons de la voiture en titubant, tandis que la toujours énergique Burks est bourdonnante d'excitation et de perma-stoke. Il y a une légère brise printanière dans l'air qui nous incite à nous réveiller. Nous remballons nos sacs à la lumière des étoiles et de nos lampes frontales et commençons notre approche.

Alors que nous commençons à avancer, je réalise lentement que cette mission va être beaucoup plus difficile que je ne l'avais prévu. Tout semblait lourd.

Mon vélo était lourd, mes jambes, mes paupières, tout me disait d'arrêter. Pourtant, alors que Burks roulait à côté de moi et m'encourageait, je savais qu'il n'était pas question de faire demi-tour aujourd'hui.

 

Alors que le soleil commençait à se lever, nous pouvions voir notre objectif dans la lumière matinale de l'alpage, et les premières taches de neige commençaient à apparaître. Nous avons rangé nos vélos dans le groupe d'arbres le plus proche et nous avons continué notre voyage à pied.

 

Je ne dis pas qu'il est essentiel d'avoir l'équipement parfait quand on est sur le point d'atteindre le sommet d'une montagne de 3 000 pieds, mais disons que c'est plutôt agréable. Armé du nouveau Lange XT3 Tour, ma confiance était à son comble. La construction légère a fait passer le redoutable sac à dos à la vitesse de l'éclair, et la technologie dual core et l'active power V-lock m'ont donné une confiance suprême pour la descente.

D'après mon expérience, il vaut mieux avoir un équipement dont le poids est adapté que d'utiliser un équipement ultraléger qui n'inspire pas confiance dans des situations épicées.

Lorsque l'on part en mission comme celle-là, il y a forcément quelque chose qui ne va pas. Il y a une échelle bien sûr, de catastrophique à eh pourrait être pire. Notre erreur penchait plutôt du côté de "ça pourrait être pire". En regardant les températures de la nuit précédente, nous avons décidé mutuellement de ne pas apporter de crampons ou de piolets car nous nous attendions à un maïs printanier immaculé. Malheureusement, nous avons été accueillis par des températures plus fraîches que prévu qui ont gelé notre ligne solidement. Plus nous grimpions, plus la neige devenait dure. Ce n'était PAS la neige de printemps douce comme du beurre que nous attendions. Heureusement pour nous, il y avait un sentier de bottes à suivre qui nous a donné l'adhérence dont nous avions besoin pour nous rapprocher du sommet. Plus nous avançons, plus la vue est belle. À notre gauche, le lac Utah, un magnifique lac d'eau douce. À notre droite, la vaste vallée en contrebas.

 

 

 

 

 

 

 

 

En arrivant au sommet, nous avons constaté que nous n'étions pas le seul groupe assez fou pour cet objectif aujourd'hui. Il n'y a que dans la communauté montagnarde que l'on peut se sentir si seul et pourtant, quand on arrive au sommet, cinq de nos copains sont là-haut aussi ! Nous avons attendu patiemment que la neige se ramollisse, mais en vain.

Nous rions, peut-être que c'est à cause de l'épuisement ou peut-être que c'est parce que, à ce moment-là, nous ne pouvions pas penser à un seul endroit où nous aurions préféré être.

 

 

 

Skier la descente, c'était comme skier une GS de Coupe du Monde injectée d'eau. Heureusement qu'on a du bon matériel et des carres bien aiguisées ! Nous avons profité au maximum de la descente du couloir, savourant chaque virage, sans savoir si ce serait notre dernière journée de ski de la saison. Quand nous sommes descendus à nos vélos, nous étions épuisés mais trop excités pour le sentir. Nous avons dévalé le gravier, un peu délirants de notre aventure, et nous avons eu quelques accidents, du type cul par-dessus bouilloire. Heureusement que la terre est douce et que les gens sont durs.

 

Quand nous sommes arrivés à la voiture, il y avait des gens partout au départ du sentier qui se préparaient à leurs propres aventures de randonnée. Ils sont venus vers nous pour nous demander ce qu'il en était des skis sur nos sacs à dos. Ils n'arrivaient pas à comprendre que nous avions skié aujourd'hui. Nous avons siroté nos bières et avons ri en montrant la ligne que nous venions de skier.

 

Ces missions de printemps offrent la récompense ultime si vous êtes prêt à vous lever pour descendre !